Michel Platini n’est plus Président de l’UEFA, mais en 2021, son ombre a plané sur l’Europe du football. En effet, cette édition particulière de l’Euro, voulue pour célébrer les 60 ans de cette compétition, a envoyé les supporters européens aux quatre coins du vieux continent. Un défi organisationnel qui a vu la pandémie du Covid-19 se greffer aux contraintes déjà existantes. Retour sur les adaptations nécessaires.
Les stades ont été la première source de questionnement. Pendant que Budapest voulait remplir la Puskas Arena à 100 % (61 000 spectateurs), Bakou et Saint-Pétersbourg promettaient une jauge à 50 % (respectivement 31 000 et 30 500 spectateurs). Les autres stades ont porté leur jauge entre 22 et 33 % de capacité d’accueil. Ces choix ont permis à chacune des villes de pouvoir accueillir les fans qui le souhaitaient, et donc aux fans de suivre leur équipe et de profiter de chacune des ambiances locales. A Budapest par exemple, l’un des rares stades où la vente d’alcool était autorisée, pour l’équivalent de 5€, chaque supporter pouvait repartir avec sa pinte de bière sponsorisée. Un prix plutôt raisonnable quand on connaît les tarifs pratiqués dans d’autres stades.
Il fallait montrer patte blanche auprès des organisateurs.
Mais avant de profiter de tout ça, il fallait montrer patte blanche auprès des organisateurs. Le Pass sanitaire Européen n’ayant pas été mis en place avant la compétition, chaque pays a donc, en concertation avec l’UEFA, édicté ses propres règles d’accès au stade. Un bracelet de couleur était remis à chaque spectateur avant le match, condition sine qua non à son entrée dans le stade. Pour s’y retrouver, un mail récapitulatif avec toutes les informations nécessaires était envoyé par l’UEFA quelques jours avant l’évènement, afin de pouvoir se préparer au mieux.
Parfois, un test antigénique fait le jour même dans la ville du match suffisait (comme à Munich). A Bucarest, si vous étiez vacciné, vous pouviez aller récupérer votre bracelet, mais pas à Budapest, la Hongrie ne reconnaissant pas les vaccins administrés en France.
A l’entrée du stade, fini les billets thermiques. Tous les billets ayant été dématérialisés, vous deviez arriver avec votre smartphone (avec de la batterie évidemment), et activer votre Bluetooth à l’entrée du stade. Là, un agent venait activer votre billet en approchant une petite carte de votre téléphone. Ça y est ! Vous pouviez pénétrer dans le stade.
En tant que supporters, vous aviez donc tout un processus à suivre.
Ce processus a été mis en place par l’UEFA et les villes hôtes avec pour objectif d’offrir une compétition de qualité tout en offrant de la sécurité aux fans.
Cette expérience fut une première pour le fan, mais aussi pour l’organisateur, qui a dû faire face à ces contraintes et s’y adapter.
Ces nouveaux process qui n’existaient pas lors des précédentes éditions ont dû être mis en place par l’organisation, donnant lieu à des formations et de nouvelles opportunités d’avoir une expérience professionnelle dans le milieu de l’industrie du sport.
Même s’il est certain qu’aucun d’entre nous n’a envie de revivre ce parcours du combattant pour retourner au stade, il serait intéressant de garder les nouveautés qui ont fonctionné et de les implémenter de manière pérenne dans la structuration des futurs évènements de l’UEFA ou au sein de chaque championnat national afin d’assurer la transition « post » COVID19.