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Le compte à rebours pour les JO est lancé avec GlobalSportsJobs – IV

Rédigé par Global Sports | Jul 29, 2016 5:32:00 PM

Alors que la Team GB arrive tout juste au Brésil, Scott Field, Director of Communications à la British Olympics Association, explique comment préparer le terrain pour maximiser l’enthousiasme autour de la réussite des athlètes. Il retrace sa carrière, exprime sa volonté de créer de nouveaux héros et de façonner un héritage entièrement positif à propos de Rio 2016.

Partie 4: Scott Field, Director of Communications

Pouvez-vous nous parler de votre carrière et nous raconter comment vous êtes devenu Director of Communications à la BOA ?

J’ai étudié les médias à l’université, avec l’ambition de devenir journaliste dans l’audiovisuel. Je me suis donc spécialisé dans l’audiovisuel, plus précisément la radio, et ai eu de nombreuses opportunités professionnelles autour de la TV et la radio. Pendant les années qui ont suivi l’université, j’étais journaliste indépendant pour une radio locale. C’était la première fois que je goutais vraiment à l’univers médiatique. Dans le même temps, je travaillais pour le club de football de ma région, West Bromwich Albion. Je contribuais à la programmation, au site internet, faisais quelques interviews pour eux et produisait du contenu. Ce travail en parallèle a été crucial au moment d’intégrer le système. Je proposais mes services sur une base de freelance en essayant d’avoir autant d’expérience que possible dans l’industrie. J’ai ensuite travaillé brièvement comme rédacteur avant d’avoir une opportunité dans les relations presse dans une organisation de développement de compétences et d’entrainement. Comme je commençais à avoir un peu fait le tour du journalisme audiovisuel, je suis passé de l’autre côté de la barrière et commençai à songer aux RP, donc pas seulement produire du contenu mais aussi l’utiliser pour vendre aux médias et raconter des histoires.

Pendant que je travaillais pour l’organisation d’entrainement, j’étais encore freelance à West Brom et le club m’a proposé un contrat à temps plein

dans l’équipe presse alors qu’ils étaient encore en phase de formation. Il y avait une grande part d’audiovisuel dans le job mais c’était aussi un premier pas dans les RP. Ce qu’il y a de bien dans le poste que j’occupais au club, c’est que j’y suis devenu un bon généraliste : Du reportage, à la création de contenu vidéo pour le site internet, en passant par les relations journalistes, j’avais beaucoup à faire. J’y ai travaillé six ans, puis je suis passé au Watford Football Club pour trois ans. Cette fois dans un rôle plus senior. Watford a été l’endroit où j’ai pu vraiment mettre en pratique mes compétences RP.

J’avais toujours voulu poursuivre ma carrière dans le football et une opportunité a la FA (English Football Association) s’est présentée à moi. Travailler pour une marque si prestigieuse, sur des événements tels que la FA Cup ou avec les équipes nationales anglaises, c’était une opportunité que je ne pouvais pas refuser. Je suis resté sept ans en tant que Head of Communications là-bas. Cela nous amène où je suis désormais. Je suis à la BOA depuis 4 mois maintenant. J’ai travaillé pour des finales de Coupes du Monde, d’Euros et de Ligues des Champions. J’ai fait beaucoup de choses dans le football. J’ai également travaillé pour les JO 2012. L’esprit et les valeurs qui entourent l’Olympisme et la Team GB sont magnifiques. Il y a beaucoup de passion pour la Team GB à l’approche des Jeux, donc quand on m’a demandé si le job ici m’intéressait, ayant travaillé aux Jeux de Londres et souhaitant poursuivre ma carrière dans la communication et les RP, j’ai senti que je devais le faire. C’est une opportunité unique d’avoir un impact, d’établir de nouveaux contacts, de rencontrer de nouvelles personnes et de travailler sur plusieurs sports.

Quelles sont vos responsabilités en tant que Director of Communications et où se concentre votre attention, particulièrement maintenant que les Jeux Olympiques approchent ?

Il y a deux rôles principaux parmi les responsabilités que j’ai. L’un est le business en général si je puis dire, le travail quotidien à la BOA de soutenir la réputation de la Team GB, d’aider à développer l’histoire de l’Olympisme chez nous. Toutefois, comme je ne suis dans l’équipe que depuis 4 mois, la majeure partie de l’impulsion est donnée sur les Jeux de Rio. Ce rôle de préparation aux Jeux est le véritable point d’attention en ce moment. Il s’agit donc de soutenir plus de 350 athlètes que nous emmenons au Brésil, de soutenir le sport, les disciplines, le staff et les équipes impliquées. Les soutenir pour leur compétition, l’événement mondial le plus regardé, le plus grand événement sportif du calendrier. Nous devons maximiser chaque opportunité pour raconter une histoire positive autour des personnes, ce qu’ils ont fait, d’où ils viennent et célébrer tous les succès qui arriveront.

Vous mentionniez l’exécution de taches pour les Jeux de cet été à Rio. En regardant plus loin, le planning pour Pyongchang 2018 et Tokyo 2020 a-t-il déjà commencé ?

Il a commencé en effet. Le planning pour Rio 2016 a en réalité débuté il y a 6 ans de cela, bien avant que j’arrive. La BOA est reconnue comme une équipe leader en termes d’exécution lors des Jeux pour les athlètes, le staff et la délégation. Les processus sont très bien développés dans ce sens. Les préparations pour Pyongchang ont déjà commencé et nous pensons déjà à Tokyo. Par exemple, là où nous aurons des éléments de préparation en amont, nous sommes en train de construire un mémorandum de compréhension avec différents corps de métiers au Japon, des gens avec qui nous travaillerons pour aider à construire les meilleures conditions pour les athlètes quand nous arriverons à Tokyo. Cela donne une idée du scope de la mission. Il y a beaucoup de préparation de long-terme, de stratégie et de pensée stratégique, et en même temps de gestion des aspects quotidiens comme l’organisation de conférences de presse, la création d’opportunités média, le travail avec les athlètes et s’assurer qu’ils sont accessibles pour les médias afin que nous puissions raconter l’histoire la plus grande et la plus large possible.

La préparation pour les JO doit être un moment stressant, quels sont les principaux défis auxquels vous devez faire face pour réussir dans votre tâche ?

La première chose que j’aimerais dire est que nous avons une équipe excellente. Ils sont très appliqués, ils connaissent parfaitement leur rôle, ont beaucoup d’expérience, comprennent l’univers des médias, je suis vraiment privilégié de travailler aux côtés de personnes si intelligentes et entreprenantes. Aucun de nous ne s’assiérait ici et dirait que nous sommes ceux qui gagnent les médailles, ce sont bien sur les athlètes. Nous nous devons d’être focalisés sur les succès des athlètes. S’assurer que nous les aidons du mieux possible, éviter les distractions, les supporter, maintenir leurs objectifs, les aider à maximiser les opportunités qui seront sur leur route. Du succès ultime de la montée sur le podium au succès plus relatif de record personnel, des moments et réussites fantastiques que tous nos athlètes auront, jusqu’à placer l’équipe en première place. Peu de personnes deviennent Olympiens. Sur une route de 4 ans, JO d’hiver inclus, très peu d’athlètes représenteront la Grande-Bretagne au final, donc c’est ce que nous devons choyer et célébrer. Notre réussite dépend de la réussite des athlètes, c’est donc notre principal objectif en ce moment. Etre là pour soutenir, aider dans les bons moments, ne pas devenir un obstacle ou une distraction, protéger les athlètes et aider à créer un véritable esprit et un sens de bonne volonté et de bonne humeur autour d’eux. Nous avons tous apprécié les dernières lueurs de Londres 2012 et il n’y a rien de tel que les JO pour galvaniser et unifier les gens. Le sport a une formidable force d’unification. Vous regardez les athlètes qui se sont qualifiés dans l’équipe, ils font des sports totalement différents, sont passés par tous les chemins de la vie, tous avec des incroyables histoires à raconter. Pour nous, il s’agit de faciliter cela et emmener le grand public au plus près des athlètes pendant qu’ils profitent de leurs exploits.

Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un souhaitant lancer et construire sa carrière dans la Communication et les RP au sein de l’industrie du sport ?

Restez concentrés sur ce que vous voulez atteindre et gardez un esprit ouvert à l’apprentissage. Créez-vous autant d’opportunités que vous pouvez. C’est un milieu où il est difficile d’entrer et ce plus particulièrement dans l’environnement sportif. Beaucoup de personnes cherchent ce type de poste. À nouveau, ayez soif d’apprendre. Je sais que cela est un peu convenu mais chaque jour, soyez ouverts aux nouvelles idées et aux nouvelles façons de travailler. Ecoutez les conseils que l’on vous donne. Travaillez dur pour vous créer des opportunités en frappant aux portes et ce autant que possible. Ne vous découragez pas à cause d’un revers ou d’un échec, tirez-en une leçon et recommencez. Utilisez votre réseau de contacts. Je continue d’affirmer que malgré toute la connaissance que nous avons en tant que spécialistes RP, les relations sont l’élément capital ! Vous devez être en mesure de créer des relations de qualité et sur le long terme. Si vous êtes capable de faire tout cela, vous avez un avenir prometteur dans les media et RP.

Quelles sont vos attentes pour la Team GB à Rio 2016 ?

Comme je le disais, je veux avant tout m’assurer que nous célébrons chaque succès, petit ou grand. Cela va des moments personnels aux consécrations pour les médailles d’or. L’important pour nous est de savoir que nous avons donné naissance à de nouveaux héros pour une nouvelle génération de jeunes personnes et pour les athlètes et sportifs stars en devenir. Concernant les médailles, nous souhaitons tous repartir de Rio en ayant réalisé nos meilleurs Jeux Olympiques. Londres va être difficile à battre mais ce n’est pas impossible. Aucune nation n’a jamais réussi à battre son record de médailles gagnées à la maison en étant aussi loin pour les Olympiades suivantes donc il existe clairement plusieurs défis à relever en allant à Rio. Ce n’est pas Londres, nous n’avons pas le confort de nos maisons mais si nous pouvons faire mieux qu’à Pékin, ce sera déjà une superbe performance. Le plus important pour moi cependant est de m’assurer que quand nous rentrerons, chaque athlète ayant réussi ses Jeux soit célébré par tout le pays, reconnu par la nation et que tout le monde en soit fier quand ce sera la fin.

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