Postes : Juriste, Responsable Juridique, Avocat ou Conseil Juridique spécialisé ou non
Secteur : Droit du Sport, Mouvement Sportif
Expert :
Marie-Céline Courtet, Directrice Juridique - Comité National Olympique et Sportif Français
Pour une organisation sportive, disposer d’un véritable service juridique devient, plus qu’un atout, une nécessité. Le développement des sports et la médiatisation qui l’accompagne provoquent autant de conséquences positives que de défis à relever pour les organisations et les sportifs eux-mêmes.
Les interlocuteurs sont de plus en plus nombreux, les contrats toujours plus élaborés (contrats de travail, droit à l’image, responsabilités juridiques…) et la pression médiatique plus présente. Les organisations sportives ont intégré le fait qu’embaucher des juristes est, sans doute, plus rentable et plus efficace que de faire confiance à des cabinets d’avocats non-spécialisés.
Pour présenter le rôle de Juriste au sein d’une organisation sportive, nous nous sommes entretenus avec Marie-Céline Courtet, Directrice Juridique du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF).
A noter : cet article présente le métier de juriste dans le cadre de la Protection des marques olympiques, et non de la Conciliation du CNOSF qui implique d'autres personnes et d'autres missions.
Profil des candidats :
Les candidats au poste de juriste doivent avoir, cela semble une évidence, une formation en droit. Certaines écoles ou universités ont des formations spécialisées dans le droit du sport, tel notre partenaire le Centre de Droit et d’Economie du Sport (CDES) de Limoges.
« Après un bac scientifique, une maitrise de droit des affaires doublée d’un diplôme universitaire de sciences pénales et criminelles à l’Université d’Aix-Marseille III, j'ai intégré un DESS de communication & multimédia à Paris II qui m’a permis d’appréhender au mieux le monde professionnel. » (Marie-Céline Courtet)
Compétences professionnelles :
Au sein d’une organisation sportive, le juriste doit connaitre son environnement et ses spécificités : actualités, transferts, événements… Il travaille de plus en plus avec des interlocuteurs internationaux et peut être amené à travailler en contexte de crise.
« Un juriste doit avoir une capacité d’analyse en objectivité et neutralité, un esprit de synthèse, et être créatif dans les montages juridiques à proposer. La qualité de rédaction, dont l’orthographe, est essentielle. Il faut aussi avoir une expression orale claire et précise pour expliquer un montage juridique à des non-spécialistes, ainsi qu’une capacité d’argumenter et de justifier. Enfin, savoir mettre en pratique la théorie, avoir de la minutie, parler une ou plusieurs langues étrangères et avoir une grande capacité de travail et de concentration » (Marie-Céline Courtet)
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Qualités et compétences personnelles :
Les missions juridiques requièrent des qualités personnelles et interpersonnelles. Les juristes travaillent souvent avec d’autres experts du droit, mais pas seulement.
« Etre patient, persévérant, respecter la parfaite confidentialité des informations, être adaptable, avoir un bon relationnel, un esprit d’équipe, être discret sans être effacé, rigoureux, endurant, curieux, diplomate, et avoir une passion hors de son métier pour y trouver ressource et équilibre dans les périodes d’activités accrues. » (Marie-Céline Courtet)
Missions :
Sécurité, conseil, défense, sont les missions principales du poste. Le juriste doit apporter des garanties légales à l’organisation, et ainsi, superviser les échanges formels avec d’autres organisations ou avec les partenaires, clients, fournisseurs, etc.
« Le métier de juriste est clairement celui de l’appréhension du risque puis de sa gestion, la décision de la prise de risque relevant de l’opérationnel. J'ai appris que ce métier nécessitait une forte réactivité pour ne pas être un frein à l’activité des opérationnels. » (Marie-Céline Courtet)
« Je participe à la définition de la stratégie du CNOSF, et de sa mise en œuvre dans ses aspects juridiques. Les juristes ont également pour mission de protéger les actifs immatériels appartenant ou gérés par la structure employeur, rédiger des avis concernant des textes légaux et/ou règlementaires ou encore soutenir la délégation devant les instances arbitrales dans les éventuels contentieux. » (Marie-Céline Courtet)
Evolution du marché du travail :
Professionnalisation du sport rime entre autres avec création de postes dans les services juridiques des clubs ou des fédérations. Les contrats, que ce soit avec les partenaires ou les sportifs, sont étudiés plus minutieusement et l’on préfère désormais les rédiger en interne.
« Dans le monde en mutation que nous connaissons, toutes les entreprises ont à un moment ou à un autre nécessité à consulter des juristes (avocat, juriste d’entreprise, conseil en propriété industrielle, conseil financier/fiscal, conseil en RH, en assurances…) afin de sécuriser au mieux leurs investissements tant matériels qu’immatériels. Si l’organisation peut recourir à des cabinets extérieurs, il lui est préférable d’avoir un/des juristes en interne pour allier connaissances techniques et connaissances terrain dans de meilleurs délais. » (Marie-Céline Courtet)
Un conseil d’expert :
« Arriver sur le marché du travail avec un maximum d’expériences permet de savoir les spécialités qui plaisent, les environnements appréciés… Ces expériences s’acquièrent par des stages, des activités bénévoles et volontaires, des contrats d’apprentissage ou encore des contrats à durée déterminée. » (Marie-Céline Courtet)
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