Au premier abord, le logo peut s’apparenter à un élément superficiel et quelconque. Cependant, l’imaginaire que l’on se fait autour d’une marque réside principalement sur le dessin, représentatif de l’image « corporate » de la marque.
Une importance capitale ?
Le logo, c’est une figure représentative qui permet de dire simplement, mais de la façon la plus percutante possible ce qu’est l’entité, pour que le public qui le voit comprenne de manière presque instantanée ce qu’elle souhaite dire. De par la simplicité et la sobriété de la réalisation, un logo doit pouvoir exprimer le maximum de choses en un minimum d’éléments. On attend de lui qu’il soit identifiable, qu'il parle, qu’il soit unique, fonctionnel et polyvalent. Cela est d'autant plus au sein de l'industrie du sport ou les marques sont porteuses de valeurs qui leur sont propres.
Les nombreuses métaphores utilisées pour les équipementiers confirment ces dires : « la marque au crocodile », « la virgule » ou encore « la marque aux trois bandes ». La réalisation du logo est donc déterminante dans la stratégie de marque. La Fédération Française de Tennis l’a d’ailleurs bien intégré en réalisant un logo puriste et saisissant. Cela permet d’augmenter la lisibilité de la marque tout en l’inscrivant dans un environnement novateur.
Lorsque l’on sait que le logo est présent sur tous les supports de communication, à tous les niveaux, autant frapper fort. Enfin, l’identité doit faire passer tout le dynamisme de la structure et transmettre ses valeurs fortes (exemple : passion, progrès, partage, éthique).
Un bien périssable ?
Il peut le devenir si certaines marques ne cherchent pas, en premier lieu, à dynamiser la symbolique, devenu vétuste. C’est le cas de plusieurs marques telles FILA, ELLESSE ou encore SERGIO TACCHINI (Oui... cela vous dit encore vraisemblablement quelque chose). Au contraire, d’autres marques ont pris le parti de re-dynamiser cette image de marque (Ex : Lacoste, Le Coq Sportif). La première citée a fait le choix de dynamiser et refondre son image phare, en optant pour des changements stratégiques en 2012.
Banal au premier regard, sa nouvelle identité a eu bon nombres d’impacts positifs dans la stratégie marketing du crocodile. C’est également le cas pour son concurrent, le Coq sportif. Le Coq le plus célèbre de l'hexagone, baignant dans le marasme le plus total des années 2000, a retrouvé le sourire une dizaine d’années plus tard. Les nouvelles politiques marketing et la refonte graphique de l’identité visuelle ont donné une image plus novatrice à la marque. Yannick Agnel & Richard Gasquet ne s’y sont pas trompés en rejoignant la marque « vintage »
Cheap/Cheap ?
Le prix est souvent l’élément problématique pour les entités générant une demande et cela ne devrait pourtant pas être le cas. C’est d’autant plus étonnant que cela réside d’un mal assez national, sachant qu’outre manche/atlantique, les budgets liés à la refonte graphique connaissent des flambés ahurissantes. Ne faudrait-il pas être d'avantage exigeant en terme de production graphique en connaissance de cause (le prix) ? On le sait, une qualité de prestation se justifie généralement par une facturation onéreuse.
Les nombreux coûts se justifient par la diffusion et la reproduction sur les supports, l’application de l’identité visuelle à l’échelle internationale. Le budget alloué au logo varie du simple au double (et plus encore) en fonction de différents facteurs comme la notoriété, le nombre de supports prévus, ainsi que l’agence choisie.
Le prix en quelques lignes
Bien que les marques & les prestataires ne spéculent que très peu sur le prix des prestations voici quelques exemples éloquents de budgets alloués aux logos :
Le logo de Nike (avec la petite aile) a été créé en 1971 pour 35$
Le nouveau logo de la Région Wallonne (Belgique) a coûté 500.000€
Le nouveau logo Accenture (consultance) a coûté 100 millions $
Le nouveau logo de Symantec (sécurité informatique) a coûté 1,280 milliard $
Cet article a été rédigé par Cesar Morange, co-fondateur de Créative Sports Media. Pour lire l'article original dans son intégralité, cliquez ici.