Le sport est le loisir préféré des Français. Plus d’une personne sur quatre le classe en tête de ses passe-temps favoris, devant la lecture, la télévision ou encore la musique. Et les occasions n’ont pas manqué de faire et parler sport cette année. Entre les nombreux grands évènements sportifs organisés (EURO 2016, Jeux Olympiques..) et la confirmation de certaines tendances naissantes dans l’industrie du sport (e-sport, réalité virtuelle), les startups ont profité une fois de plus de cet engouement pour investir massivement ce marché estimé à plus de 37 milliards d’euros en France. Focus sur des startups françaises qui révolutionnent le sport sur leur marché.
Devenez plus performant sur votre vélo grâce à Airéka
Airéka est le dispositif high-tech pour cyclistes et triathlètes qui souhaitent améliorer leurs performances sportives. La startup, récompensée au concours Sport Tech 2016, a développé un capteur d’aérodynamisme révolutionnaire qui est simple, précis, fiable et surtout abordable pour tous. Même si s’entrainer rigoureusement s’avère indispensable pour prétendre à performer, le matériel utilisé doit être sélectionné assidûment.
En effet, en cyclisme, le rapport poids-puissance ou les forces de frottement et de pénétration dans l’air impactent directement sur la performance. S’engage alors une course à celui qui sera le plus profilé, qui aura le moins de résistance dans l’air. Il s’avère donc indispensable de mesurer ces critères précisément. Or, on peut aujourd’hui mesurer le poids grâce à une balance, la puissance grâce à des capteurs de puissance disponibles sur le marché mais l’aérodynamisme devient plus compliqué à mesurer. Et c’est là qu’intervient Airéka. Plutôt que de passer en soufflerie, chose non évidente pour les sportifs amateurs, elle a développé un capteur, qui calcule, grâce à un algorithme, sur un kilomètre, la posture sur le vélo et le temps perdu en rapport avec la puissance dégagée. A chaque kilomètre les données sont actualisées suivant les changements de posture du cycliste.
Airéka est en cours de déploiement auprès d’une dizaine de bêta-testeurs et sera commercialisé au deuxième semestre 2017.
World Gaming Federation, le data center du e-sport
Des dizaines de milliers de spectateurs, des cris et applaudissements en continue, des stars ovationnées dans une ambiance électrique, le jeu vidéo n’a plus rien à envier aux plus grandes compétitions internationales. L’e-sport aujourd’hui, tout le monde en parle, tout le monde en veut, au point qu’un projet de loi pour la reconnaissance de l’e-sport fut adopté au parlement en mai dernier. Depuis, les compétitions et l’engouement se multiplient.
Une startup surf sur cette vague, c’est World Gaming Federation. WGF a créé une plateforme qui collecte les données des joueurs à l’international et permettre ainsi à l’écosystème de se développer. Pour les éditeurs, les aider à lancer des jeux sur les bonnes plateformes et toucher les bons joueurs, permettre aux marques de mieux comprendre le domaine du jeu vidéo, de la compétition et potentiellement de pouvoir s’y investir financièrement. Et cela passe notamment par le rapprochement avec les organisateurs d’évènements. Dernier exemple ne date, l’EURO 2016 qui s’est déroulé en France, la startup a créé la compétition officielle virtuelle de l’UEFA EURO 2016 à la fois sur les « fan zone » mais également à travers une grande compétition online qui a réuni en Europe plus de 1000 joueurs.
Pour la startup, l’esport est un moyen de redynamiser les enceintes sportives et permettre aux clubs de toucher un public jeune. Ramener les jeunes au stade, c’est ce qu’elle a très bien fait lors de la première édition du « Versus Stadium » organisée au stade Jean Bouin. Des initiatives similaires vont se multiplier dans les prochains mois et faciliter le rapprochement de l’esport et du sport traditionnel.
Mojjo révolutionne la pratique du tennis
Dans le tennis, il y a une startup qu’il faut suivre, c’est bien Mojjo. La startup propose une expérience radicalement innovante d’analyse et de replay de matchs de tennis. Désormais les données ne sont plus réservées aux sportifs de haut niveau. Mojjo démocratise l’analyse de matchs en temps réel et offre des outils hauts niveau pour les joueurs amateurs soucieux de se perfectionner.
Une caméra et une borne tactile sont installées au bord du terrain et permettent aux joueurs de filmer leur match. A la fin du match, une feuille de statistique est disponible ainsi qu’ une vidéo du match sans tous les temps morts. En un clic, chaque joueur aura accès à toutes les données sur son match (lieu d’impact de la balle, fréquence des coups, coups gagnants…) et pourra partager un point sur les réseaux sociaux, débriefer avec son coach.
Mojjo a reçu pour cela le soutien d’un ancien sportif de haut niveau, Fabrice Santoro qui a souhaité apporté tout son savoir-faire sur comment optimiser la solution pour répondre le plus précisément possible aux besoins des joueurs de tennis. Une expérience supplémentaire à destination des joueurs mais plus largement des fans de tennis puisque Mojjo s’est associée avec la Fédération Française de Tennis pour développer un concept de visualisation augmentée et expérience de replay interactif pour les tournois et les clubs. Ainsi elle a annoncé récemment le « playeur vidéo « Roland Garros powered by Mojjo » pour Roland-Garros 2017. Roland-Garros enfin innovant sur la scène des Grand Chelems sera ainsi le premier tournoi de tennis au monde à offrir ce dispositif enrichi.
Seaters, pour que chaque fan puisse assister au match, même à guichets fermés !
Même dans les stades annoncés complets, il y a une moyenne de 2 à 10% de places inoccupées, notamment en raison des annulations de dernières minutes, de la non-distribution des places réservées aux sponsors et de la non-vente des places réservées aux organisateurs. Résultat, un manque à gagner et une impression de vide qui envoie un message négatif lors des retransmissions télés. Seaters est une startup qui a imaginé une solution globale permettant aux organisateurs et sponsors d’événements sportifs et musicaux d’optimaliser leur taux d’occupation.
Fondée en 2014, elle permet au grand public d’avoir accès aux places non utilisées des sponsors et des organisateurs. Les personnes intéressées s’inscrivent sur une liste d’attente mise en place par Seaters, peuvent connaître leur pourcentage de chances d’assister à l’évènement, et sont contactées si l’application parvient à trouver les fameux « empty seats ».
L’année 2016 a constitué l’année de la confirmation pour Seaters. Récompensée lors Trophées Sporsora avec le Trophée d’Or dans la catégorie Innovation Editorial et Digitale, elle est désormais présente à New-York, Londres, Bruxelles et Paris. En novembre, elle vient de finaliser une levée de 3 millions d’euros pour s’étendre dans toute l’Europe. Preuve de cet intérêt croissant au-delà de nos frontières, elle vient de signer avec l’opérateur de télécommunications néerlandais KPN pour communiquer sa solution auprès de tous ses clients. Et bientôt, la startup compte investir le monde de l’entreprise puisqu’elle va lancer en 2017 son offre « Seaters Learn » pour optimiser le remplissage des formations professionnelles.
E-Cotiz, la solution en ligne de gestion des cotisations pour simplifier la vie des associations sportives !
Pour beaucoup, la rentrée associative constitue un casse-tête administratif pour les renouvellements ou nouvelles adhésions.
En Juin 2014, Jauffray Dunyach décide d’y mettre fin pour les associations sportives en créant E-Cotiz, une plateforme qui permet aux clubs de sport de collecter des inscriptions et des paiements directement en ligne. Les membres peuvent alors adhérer et payer en ligne sans avoir à se déplacer ou à imprimer les documents nécessaires.Pour les clubs, les bénévoles n’ont plus de dossiers à traiter et récoltent des paiements en quelques clics sans se déplacer à la banque.
Fin 2015, la startup avait déjà séduit 1000 associations, dont 900 dans le domaine du sport.
Un an plus tard, la société affiche une croissance de clientèle de 320%, compte 500 000 utilisateurs et recense 35 pratiques sportives représentées sur la solution. Cela fait partie des raisons pour lesquelles S-money, filiale du groupe BPCE, a fait confiance à la startup en rachetant 55% de ses parts. Une action peu anodine, puisque S-money a racheté, quelques semaines auparavant, lepotcommun.fr (cagnotte en ligne) ainsi que Depopass (pour les transactions automobiles).
Pour 2017, E-Cotiz ambitionne de devenir la solution de référence pour la gestion des flux financiers des associations françaises.
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