Article écrit par Denis Servais. Président de SPORTSQUÉBEC depuis mai 2011, il dispose d’une solide connaissance du sport fédéré grâce, entre autre, à ses 12 ans comme administrateur de baseball Québec et à 4 ans comme Vice-président de la Fédération canadienne de baseball amateur. A aussi collaborée à cet article madame Michelle Gendron Coordonnatrice Communications stratégiques chez Sports Québec.
Corporation privée sans but lucratif, SPORTSQUÉBEC regroupe 65 fédérations sportives provinciales, 17 unités régionales de loisir et de sport et 18 partenaires qui, par leur structure bénévole et permanente, contribuent au développement du sport et à sa pratique universelle au Québec. En tout temps, SPORTSQUÉBEC considère le sport dans sa globalité, sans distinction des objectifs de celui ou de celle qui le pratique, quelles que soient ses aptitudes et habiletés et ce, à quelque niveau de pratique qu'il se situe : initiation, récréation, compétition, excellence.
Le Québec n’échappe pas aux défis qui se posent ailleurs dans le monde : être à la fois un puissant moteur de développement économique et de développement durable tout en jouant un rôle crucial dans l’épanouissement des citoyennes et des citoyens et permettre à ces derniers de concilier la vie professionnelle et la vie de famille dans un contexte de multiethnicité et de multiculturalisme. Le sport et l’activité physique constituent, hors de tout doute, des domaines d’interventions permettant de relever de tels défis.
La pratique de l’activité physique et du sport invite les gens à se divertir, à se dépasser et à s’accomplir. Ces notions sont essentielles et doivent soutenir nos actions envers tous les pratiquants.
La promotion de l'activité physique et sportive auprès de tous les groupes de la société s'inscrit également dans une approche préventive de la santé et dans une volonté de rationalisation des coûts sociaux auxquels font face les gouvernements. Pour le gouvernement québécois spécifiquement, il est nécessaire d'établir un meilleur équilibre des ressources investies sur les plans préventif et curatif.
Bien que le système sportif québécois ait généré des retombées intéressantes et probantes, particulièrement en matière de rayonnement du Québec sur la scène sportive, plusieurs entraves ont été soulevées au cours des dernières années : lacunes de concertation, communications erratiques entre les différentes instances locales, régionales et provinciales, disparités administratives, carences en matières d’installations et d’accessibilité,
inexistence d’organisme central de démarchage et de promotion, sont au nombre des facteurs irritants pour des organismes qui contribuent à l’établissement d’un « Québec sportif » plus efficace.
Pour les intervenants sportifs au Québec, plusieurs de ces irritants trouvent actuellement leur source dans l’absence de vision globale en sport et dans les disparités entre les différentes instances. Simultanément, les besoins du
pratiquant doivent demeurer la seule référence justifiant des modifications au système sportif québécois. Tout changement devra se faire en s'assurant que les rôles et les responsabilités des organismes provinciaux, régionaux
et locaux seront clairement axés sur une offre de services essentiels aux sportifs.
Pour mieux centrer l'intervention sur le pratiquant, il faut lui donner la possibilité d'exprimer ses besoins dans une structure qui disposera des ressources financières, matérielles et humaines nécessaires. Plus spécifiquement en sport, il faut donner au sport organisé les moyens de permettre aux pratiquants des différents niveaux et aptitudes poursuivant des objectifs différents, d'exercer leur activité sportive de manière sécuritaire, encadrés par du personnel qualifié.
SPORTSQUÉBEC estime donc que le gouvernement du Québec doit simplifier les structures de manière à maximiser la force d'impact de nouvelles mesures gouvernementales axées sur un mode de vie physiquement actif et la pratique du sport organisé. Il est nécessaire d’établir une cohérence structurelle, favorisant la concertation et l'harmonisation de la pratique sportive. Un nouveau modèle de gouvernance devrait se fonder sur les éléments suivants :
Cette nouvelle approche permettrait au Québec d’offrir un service mieux adapté à tous les citoyens, quel que soit leur niveau de pratique sportive (de l’initiation jusqu`à l’excellence), assurerait une plus grande cohérence dans le développement du sport et le cheminement du pratiquant, favoriserait l’utilisation optimale à des fins sportives et d’activité physique des ressources existantes et optimiserait les opportunités du Québec en sport.
Malgré les limites et les contraintes du système actuel, les fédérations sportives, les clubs et associations rejoignent déjà 900 000 personnes partout au Québec, dans les écoles et dans les villes comme dans les installations privées. Elles mobilisent de plus annuellement plus d’un million de Québécoises et de Québécois qui s’engagent bénévolement dans l’organisation d’événements sportifs et auprès des organismes.
Des défis emballants attendent les divers acteurs du système sportif québécois et ceux impliqués dans le développement de la pratique de l’activité physique. Plusieurs dont les fédérations sportives, les unités régionales de loisir et de sport, le Réseau du sport étudiant du Québec et ses instances régionales, les municipalités, les institutions d’enseignement et les différentes fondations viennent en aide et supportent les pratiquants, les athlètes et les initiatives locales. Leurs contributions s’avèrent essentielles si nous voulons agir de façon complémentaire. Plusieurs
actions, supportées par le gouvernement du Québec, sont porteuses pour l’avenir. Notons entre autres la création du programme Placements Sports en 2012 (programme d’appariement de dons destinés aux fédérations sportives) et l’ouverture en 2014 de l’Institut national du sport du Québec.
Nous sommes donc convaincus que, dans un système plus cohérent et une gouvernance axée sur un continuum de l’offre de services, nous pouvons largement contribuer à l’atteinte dans 10 ans d’être une des nations les plus en forme au monde, citée en exemple pour sa population active, productive et performante et pour la réduction de ses coûts sociaux.
SPORTSQUÉBEC et les fédérations sportives seront assurément parties prenantes de ce défi. « Le Québec : une des nations les plus en forme dans 10 ans » : une réalité à laquelle nous voulons et nous devons contribuer!
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