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    Rencontrez Loïc Chevalier, dont la carrière dans le sponsoring sportif n'a cessé d’évoluer depuis plus de dix ans. En 2020, il a intégré WorldSkills France en tant que responsable partenariats via Global Sports, aujourd’hui il est Head of Sponsorship & Partnership pour WorldSkills Lyon 2024.

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     Vous êtes entré en tant que responsable partenariats à WorldSkills et êtes aujourd’hui Head of Sponsorship & Partnership pour WorldSkills Lyon 2024. Pouvez-vous nous raconter votre parcours au sein de WorldSkills ? 

    Je suis entré le 9 mars 2020 chez WorldSkills France et le 16 mars la France entière était confinée. Donc mon premier parcours d’une semaine s’est très bien passé puisque mon OnBoarding d’une semaine à peine terminé je devais aller m’enfermer chez moi 😂. Plus sérieusement, comme une majorité de mes collègues je suis arrivé chez Worldskills France afin d’intégrer l’équipe qui serait en charge de faire monter en compétence, dans nos domaines respectifs, ce mouvement français avant la constitution des équipes qui auraient la chance d’intégrer le Comité d’Organisation en charge de la livraison des Finales Mondiales Worldskills Lyon 2024. Durant les 2 premières années j’ai été en charge du département partenariat pour Worldskills France, de la constitution des équipes et du développement des partenariats de manière générale.

    Durant les 2 premières années j’ai été en charge du département partenariat pour Worldskills France, de la constitution des équipes et du développement des partenariats de manière générale.

    Après 2 ans, comme cela était prévu initialement, il fallait juridiquement qu’un Comité d’Organisation soit créé afin de distinguer la structure pérenne WorldSkills France et la structure éphémère Worldskills Lyon 2024 en charge de l’organisation des Finales Mondiales : ce mode de fonctionnement est identique à celui qu’il existe par exemple entre le Comité d'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024 et le CNOSF. C’est ainsi que l’on m’a confié le rôle de Head of Sponsorship and Partnership de WorldSkills Lyon 2024 en juillet 2022.

     

    Pouvez-vous présenter WorldSkills pour ceux qui ne connaissent pas, et nous expliquer en quoi Lyon 2024 a des similitudes avec un événement sportif de haut niveau ?

    1990 voit la création du Comité Français des Olympiades des Métiers (COFOM), WorldSkills France. Cette association, régie par la loi du 1er juillet 1901, impulse et coordonne les étapes des Sélections régionales, organise les Finales Nationales pour constituer les Équipes de France des Métiers qui ont pour vocation de défendre les couleurs de la France lors de la compétition européenne EuroSkills et aussi lors de la compétition mondiale WorldSkills Competition. Cette compétition est organisée tous les 2 ans dans un des états membres du réseau WorldSkills.

    WorldSkills France est membre de l’institution internationale (WorldSkills International, www.worldskills.org), association auprès de laquelle chaque pays membre délègue deux représentants. WorldSkills France coordonne un vaste réseau, très engagé pour la promotion de l’apprentissage et l’alternance, la mobilité et la jeunesse des métiers.

    Lancé en octobre 2021, le Comité d’Organisation WorldSkills Lyon 2024 est l’entité éphémère créée et désignée pour livrer la compétition mondiale en 2024, avec le mouvement mondial WorldSkills International qui définit les critères d’organisation, de qualité et régit la compétition. Le Comité d’Organisation WorldSkills Lyon 2024 travaille également en coordination avec WorldSkills France

    Du 10 au 15 septembre 2024, la France accueillera la Compétition Mondiale des Métiers WorldSkills à Lyon. Cette compétition, unique en son genre, s’apparente aux grandes compétitions sportives internationales. Elle est réservée aux jeunes de moins de 23 ans, provenant des 85 pays du mouvement WorldSkills à travers le monde, qui mesurent leurs compétences dans 62 métiers traditionnels, d’avenir, de service et de création artistique pour atteindre l’excellence mondiale et décrocher un titre de champion du monde.

    La Compétition Mondiale des Métiers WorldSkills Lyon 2024 est une opportunité inédite de valoriser les métiers et la formation professionnelle. Ancrée dans un contexte de relance économique, elle a pour ambition de mobiliser la jeunesse et ses compétences pour favoriser l’employabilité et l’épanouissement, en réponse aux enjeux de nos sociétés à travers le monde, aujourd’hui et dans le futur.

    Bien plus qu’une compétition, WorldSkills Lyon 2024 est un portefeuille d’événements qui a pour but de rassembler, de mobiliser et d’engager tous les participants, acteurs et représentants de la formation professionnelle en France et en provenance de l’étranger.  

    Le cœur de l’événement est LA compétition mondiale des métiers, bordée par une Cérémonie d’Ouverture et de Clôture. Les compétiteurs participants sont logés dans le Village des compétiteurs WorldSkills. D’autres événements d’envergure ont également lieu en amont et pendant la compétition, notamment : assemblée générale du mouvement WorldSkills, excursions et soirées d’accueil, programme de jumelage One School One Country, conférence mondiale, sommet des ministres, soirée sponsors et partenaires, etc. 

    La Compétition WorldSkills Lyon 2024 a pour vocation de laisser un héritage. Une charte d’engagement en 24 points a initialement été créé après la candidature pour garantir un Héritage naturel et tangible de l’événement : pour le territoire hôte et la France, pour l’association WorldSkills France (WSFR), et pour le mouvement mondial (WSI) qui doit proposer un nouveau modèle de compétition mondiale viable, pérenne et dimensionnée. Cette Charte WorldSkills France 2024 montre clairement la direction à prendre pour renforcer les valeurs et la pertinence du mouvement WorldSkills dans l’économie, l’éducation et la formation, et la société, en tant qu’outil principal de promotion et d’excellence, tout en préservant le caractère unique de ses compétitions. 

    En tirant le meilleur parti de l’opportunité et du tremplin que représente l’accueil de la compétition mondiale WorldSkills Lyon 2024 comme véhicule principal de la promotion des métiers pour LE réseau. Cette charte sera synthétisée en 4-5 axes forts ; chacun donnera lieu à un groupe de travail impliquant toutes les parties prenantes, qui devra définir un plan d’action d’atour d’une mesure phare/concrète. 

    Enfin, dans sa structuration même, WorldSkills Lyon 2024 possède quasiment tous les codes d’un événement sportif mondial. Les départements qui composent notre comité d’organisation sont les principales directions fonctionnelles d’un événement de grande ampleur : Direction des Compétitions, Direction des Opérations, Direction Marketing et Communication, Direction Finance et RH, le département Sustainability et ma Direction.

     

    Pouvez-vous nous en dire plus sur votre rôle de Head of Sponsorship & Partnership ?

    Dans le cadre de Worldskills Lyon 2024, mon rôle est de mettre en place toutes les actions possibles pour obtenir le soutien d’un écosystème très large. Comme tout projet de cette envergure, il s’agit de constituer, d’animer et de fédérer l’équipe qui compose les 3 départements de la direction fonctionnelle dont j’ai la responsabilité.

    Le département « Relationship » qui est le département en charge de la relation quotidienne avec les sponsors ou partners (administrative/ juridique/ questions diverses) et également un rôle crucial de coordination entre les besoins exprimés par les équipes « Compétition » pour lesquels ce département doit faire le rapprochement avec le VIK (Value In Kind) mis à disposition par nos sponsors.

    Le département « Activation » qui se charge naturellement de faire respecter toutes les contreparties de ces relations partenariales avec un mot d’ordre clair et fort : « susciter l’envie pour nos sponsors de sortir de ce cadre contractuel ».

    Le département « Business Development » : quand on est en charge de trouver des sponsors pour 65 métiers la tâche est ardue et tous nos métiers représentés se doivent d’avoir une équipe de business développer qui va tout mettre en œuvre pour leur trouver ces soutiens.

    Adossé à cela, comme tout événement international, il existe un grand nombre de sujets transverses et connexes qui nécessitent l’implication ou le lead de ma direction et en ce sens il s’agit d’en prendre la responsabilité ou d’y apporter une contribution efficace de mes équipes.

    Enfin, j’ajouterai que comme chaque directeur du comité d’organisation j’entretiens une relation étroite avec mon homologue du mouvement international qui coordonne avec nous cet événement. Cet homologue peut être canadien, australien, allemand, dans tous les cas c’est évidemment la langue de Shakespeare qui nous suit au quotidien.

    WorldSkills 2024

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    Vous avez plus de 20 ans d’expérience dans l’industrie du sport, félicitations à vous !   Pouvez-vous nous raconter votre évolution dans le milieu et présenter les différents rôles que vous avez pu exercer ? 

    Merci pour ces félicitations mais vous savez je ne crois pas qu’il y ait de bonne ou de mauvaise situation. (C’est un clin d’œil à mes collègues).

    J’ai effectivement eu la chance d’évoluer et de garder des liens forts avec les acteurs du sport. Tout d’abord, j’ai eu l’opportunité par le biais d’un ancien élève de mon École de Commerce (Business School of Burgundy : BSB) de réaliser mon stage de fin d’année à l’A.J. Auxerre Football et de devenir responsable marketing du club de l’issue de ce stage. 
    6 années fabuleuses durant lesquelles la campagne d’abonnements, le développement de la boutique du club, la relation avec les joueurs, le rôle de coordinateur compétitions UEFA pour le club (Champions League, Europa League) m’ont permis de vivre un rêve éveillé en tant que passionné de football aux côtés de personnes aussi emblématiques que Guy ROUX, Jean Claude HAMEL.

    Ensuite, j’ai eu l’opportunité de rencontrer un très grand entrepreneur, l’une des plus belles réussites du monde équipementier français : Malamine KONÉ, fondateur de la marque AIRNESS. Le challenge était aussi vaste et vertigineux qu’excitant : prendre les rênes du département sponsoring pour faire de la marque une marque multisport qui s’exporte. Après 5 ans, nous étions premier équipementier français de Ligue 1 avec 5 clubs, présent en Pro A avec le SLUC Nancy Basket, présent en Top 14 avec le CSBJ et parmi l’élite mondiale du tennis avec Nikolaï Davydenko (Top 5) et Nadia Petrova (Top 20).

    Sans compter la gestion des 5 sélections de football africaines (Mali, Burkina Faso, Guinée, Gabon, Congo RD).

    Après 7 années d’une aventure extrêmement enrichissante j’ai décidé de rejoindre le domaine de l’événementiel en devenant directeur stratégique et commercial d’une agence événementielle : une expérience extrêmement transversale et formatrice qui m’a permis d’être au plus près des thématiques contemporaines d’entreprises en accompagnant notamment des sociétés telles que ENGIE, l’Ordre National des Experts Comptables, le groupe Unibail Rodamco, etc.

    Enfin, avant ma position actuelle, j’ai souhaité me connecter avec le marketing sportif digital et j’ai intégré durant près de 2 ans une start up accompagnant les clubs amateurs dans leur problématique de revenus à travers des outils digitaux à forte valeur ajoutée.

    Pouvez-vous comparer cette expérience avec vos précédentes expériences de travail dans l'industrie du sport ?

    De la même manière que dans mes expériences à l’AJA et chez AIRNESS, il s’agit de convaincre les sponsors que nous partageons les mêmes valeurs et le même ADN. De faire prendre conscience que notre mouvement, nos « Jeux Olympiques des Métiers » possèdent de réelles analogies avec les thématiques et les préoccupations de ces entreprises. Et en cela les parallèles entre le sponsoring du milieu sportif et celui de WorldSkills Lyon 2024 ne fait aucun doute. À dire vrai, une grande partie des collaboratrices et collaborateurs qui ont été ou sont recrutés à l’heure actuelle ont un passé très marqué avec le milieu sportif.

    Un autre aspect similaire quand je compare avec mes amis des clubs de foot, des courses d’ultra-trail, des JO : nous sommes des acteurs au service d’une compétition ou d’athlètes de haut niveau qui vont chercher une médaille et c’est un des rouages essentiels de notre motivation.

     

    Quels conseils donneriez-vous à ceux qui souhaitent développer leur carrière dans l'industrie du sport ?

    Il est difficile de prodiguer « le meilleur conseil » puisque la singularité de nos parcours respectifs ne peut être dupliquée. Néanmoins, une chose est certaine il faut savoir s’investir et t’enter d’emmagasiner de l’expérience. Le monde de l’industrie du sport reste un petit milieu et le plus tôt vous êtes marqués « sport » le plus rapidement vous ferez partie de ce réseau international (et je mesure chaque jour qu’il s’agit d’un réseau international) dans lequel on trouve rapidement des connaissances communes. 

    J’ajouterais que, comme dans tous les domaines professionnels, la vie de l’industrie du sport ne cesse d’évoluer. Rester en veille de son évolution et de ses perspectives est un bon moyen de montrer à un recruteur son appétence pour ce secteur.

    Enfin, je ne suis pas certain qu’il existe une filière scolaire royale qui mène droit dans ce type de carrière.

    Néanmoins, en recrutant aujourd’hui, je remarque avec une vraie joie que les filières du sport sont de plus en plus fréquentes et de plus en plus professionnelles et si cette dynamique se poursuit ce sera un vrai atout pour les métiers de ce secteur.

     

    Quelles sont les qualités que vous recherchez chez les candidats potentiels souhaitant rejoindre votre équipe ?

    En pleine période actuelle de recrutement, je suis très attentif aux personnalités et aux compétences et clairement je ne me focalise pas sur un CV type qui remplirait toutes les cases souhaitées. On a toutes et tous été de « l’autre côté de la barrière » et de mon point de vue être le plus naturel possible, préparer le RDV sans voir l’entretien comme une source de stress permet d’être libéré et de laisser la meilleure impression possible. Et quand on prend encore plus de recul on s’aperçoit qu’être retenu pour un poste est tellement soumis à de très nombreux facteurs que l’on ne peut tout anticiper. Se dévoiler le plus naturellement possible permet à la candidate ou au candidat de n’avoir aucun regret qu’elle que soit l’issue.
    Montrer son envie, démontrer ses compétences et son expérience, faire preuve d’humilité (on n’est pas obligé de tout savoir) me paraissent être de très bonnes bases.

    Rentrez en contact avec Loïc sur LinkedIn.

     

    Chez Global Sports, nous travaillons avec les principales organisations mondiales d'événements sportifs pour vous offrir les meilleures opportunités de carrière lors d'événements sportifs majeurs à venir.

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