250 millions de joueurs et spectateurs, des enceintes pleines à craquer, des tournois et compétitions aux quatre coins du monde, des annonceurs qui affluent, des clubs professionnels qui s’y positionnent comme le PSG ou Manchester City… Décryptage de ce phénomène appelé e-sport.
Des solutions innovantes pour améliorer l’expérience client
Coaching, site de pari en ligne, réseaux sociaux, réalité virtuelle, les idées sont nombreuses pour développer l’engouement autour de cette pratique.
Unikr a décidé d’introduire les paris en ligne dans le monde du e-sport. La startup permet à ses utilisateurs de parier gratuitement par l’intermédiaire d’ « Unikoins », une monnaie virtuelle, créant ainsi un environnement sûr et amusant où les fans peuvent se rassembler et parier légalement. Elle permet également de parier avec de l’argent réel, mais ce service n’est disponible qu’en Australie et au Royaume-Uni.
Un principe repris et étendu par la startup Kickback. Elle a développé une plateforme en ligne qui permet aux utilisateurs de gagner de l’argent en jouant eux-mêmes, à l’image des sites de poker en ligne. Ils jouent des matchs en 1 vs 1 ou 5 vs 5 et gagent de l’argent grâce aux mises de départ.
BeatMe, quant à elle, est une application mobile e-sport offrant la possibilité à des joueurs de se mettre en relation pour s’affronter et offre une solution de paiement qui permet au perdant de récompenser le gagnant avec un don d’argent.
Une startup allemande a décidé elle de s’intéresser de près aux gamers, de les aider à maitriser leur jeu et résoudre les difficultés afin de devenir le meilleur. Dojo Madness transforme le téléphone en coach e-sport mobile. L’application ne donne pas seulement des astuces sur la manière d’aborder une partie ou situation avant les matchs, elle fournit également une analyse approfondie en aval, afin d’améliorer les performances futures. L’amélioration de la performance des gamers reste un champ encore inexploité où les perspectives sont importantes. A l’instar des sports traditionnels où l’on peut répéter une même situation dans un contexte donné, il n’est pas possible pour un joueur de e-sport de perfectionner une technique puisqu’il est tout de suite transporté dans une partie. Il existe de nombreuses technologies de mesures biométriques qui ne sont encore pas appliquées au e-sport. Mesure de l’acuité visuelle, du temps d’analyse et de réponse sont des exemples d’indicateurs de performance encore inexploités qui serviraient la pratique. Des informations qui pourraient non seulement permettre aux joueurs professionnels de se perfectionner, aux joueurs amateurs de se comparer mais également d’enrichir l’expérience spectateur. Imaginez-vous en train de voir le comportement visuel et les performances motrices des meilleurs joueurs du monde en situation de compétition.
Pour connecter les joueurs et animer les communautés de gamers, des startups ont lancé des plateformes communautaires et réseaux sociaux. World Gaming Federation, une startup française, a décidé d’aider l’industrie du jeu vidéo à monétiser et faciliter les relations avec les utilisateurs grâce aux nombreuses fonctionnalités basées sur le Big Data. Du côté des réseaux sociaux, on trouve Overdog, une plateforme sociale de mise en relation qui connecte les joueurs ayant le même état d’esprit afin de créer une meilleure expérience multijoueur en ligne. La plateforme aide les utilisateurs à interagir et jouer avec des gamers qui leurs ressemblent, partageant des intérêts communs. Une fois qu’un utilisateur crée un profil en indiquant toutes ses préférences, on lui suggère de jouer avec d’autres utilisateurs au profil similaire, tissant ainsi du lien social entre les gamers.
Une petite startup londonienne créée en 2015, World e-sport, a quant à elle lancé le premier réseau social professionnel entièrement dédié à l’e-sport, sa pratique et ses acteurs. Ce « linkedin » du sport s’adresse donc avant tout aux joueurs confirmés, qui ont envie de suivre l’actualité e-sport en détail, mettre en avant leurs compétences, tisser des relations et trouver un job grâce à cette passion commune. Elle permet également aux équipes ou joueurs d’être mis en relation plus facilement avec des sponsors, investisseurs et organisateurs de tournois.
Autre tendance qui se dégage et qui laisse entrevoir de nombreuses possibilités d’évolution dans le marché du e-sport est l’apparition de la réalité virtuelle. Des sociétés comme Nadeo ou Virtuix ont construit des solutions innovantes d’immersion au sein des jeux vidéo. Le studio Ubisoft Nadeo s’est spécialisé dans la recherche et l’innovation dans le e-sport. En 2015, Nadeo et l’Electronic Sports World Cup ont innové en organisant la première compétition en réalité virtuelle, baptisée pour l’occasion « eSport VR ». Virtuix a quant à elle développé une plateforme physique de mouvement de réalité virtuelle : « l’actif VR », où les actions dans le monde réel sont retranscrites dans le monde virtuel. Le joueur devient ainsi pro-actif et l’ensemble du corps est mobilisé à l’image du joueur qu’il incarne dans le jeu vidéo.
Mais la plus-value de la réalité virtuelle dans l’e-sport sera-t-elle réelle ? La question mérite d’être posée. Certaines composantes de l’e-sport se prêtent plus facilement à l’incorporation de cette technologie. Il ne faut certainement pas trouver son application au niveau de l’expérience utilisateur, car certains jeux atteignent déjà un niveau de graphisme ultra réaliste, et nombreux misent davantage sur le gameplay, à l’image de Counter Strike et autres FPS. Il semble plus intéressant de concentrer la technologie de la réalité virtuelle sur les spectateurs, en lui permettant de suivre l’action de l’intérieur ou à la place de l’avatar du joueur. Survoler l’action tout en étant immergé, voilà pourquoi pas une plus-value non négligeable et sans doute au potentiel plus certain, à l’heure où les évènements se multiplient et les médias affluent en nombre.
Un avenir des plus radieux se dessine pour l’e-sport avec à la clé de nombreux enjeux en matière d’innovation pour les startups. Les perspectives semblent infinies et l’intérêt s’accroit très rapidement autour de ce secteur. La ville de Paris se positionne déjà pour devenir la capitale européenne de l’e-sport, avec l’organisation récente du championnat d’Europe de football sur PES initié par la startup World Gaming Federation ou encore le Paris Games Week, rassemblement annuel des acteurs du sport électronique. Et en attendant 2024, on peut se poser la question de l’arrivée du e-sport aux Jeux Olympiques ?
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