Pour un dossier du mois d’avril, parler de running est une évidence. Le Marathon de Paris, qui s’est déroulé cette année le dimanche 3 avril, n’est plus l’épreuve courue il y a 40 ans par quelques 200 illuminés. C’est devenu un rendez-vous majeur du sport et de la course à pieds dans la capitale avec plus de 40 000 participants, mais aussi toute une économie autour, à commencer par le salon du running.
La particularité cette année ? Les dizaines de milliers de participants ne partageaient pas seulement l’émotion d’une matinée, ils avaient l’occasion de préparer l’épreuve « ensemble » à l’occasion des 3 mois précédant la course. Challenge, entraînement, possibilité de se comparer, l’application du marathon permettait cette année d’accéder à tous ces services quel que soit l’objet connecté avec lequel on courrait et se « pluggait » sur les autres applications couramment utilisées par les runners. Un exemple de plus qui confirme ce que l’on sait depuis quelques années : l’entrée du running dans une nouvelle ère.
Les incroyables chiffres du développement de la pratique
Des dizaines de chiffres existent sur le running et sur le poids qu’il représente aujourd’hui. On pourrait noircir des pages entières uniquement là-dessus. Contentons-nous de quelques lignes :
Il existe d’autre chiffres, certains plus actuels, d’autres provenant de sources différentes, mais tous vont dans le même sens :
Et puisque nous parlons ici d’innovation, n’oublions certainement pas cet autre chiffre essentiel : plus de la moitié des pratiquants du running vont courir avec un objet permettant de mesurer leur performance…
Le matériel
Dans ce marché du running décrit comme colossal, c’est tout d’abord autour du matériel qu’il faut se concentrer. Et force est de constater que les innovations sont innombrables, notamment autour de l’objet le plus important pour le coureur : la chaussure.
Le leader du marché, Nike, a d’ailleurs fait de l’innovation sa marque de fabrique. Au-delà des textiles utilisés pour les vêtements, au-delà du design toujours recherché, des innovations fortes sont annoncées régulièrement autour des chaussures. Nous pouvons citer par exemple la Nike Free qui utilise la technologie Flyknitun, un maillage proche du tricot. Il donne la sensation au coureur de porter des chaussettes, pour une de pratique proche de celle ressentie pieds nus. Cette chaussure donne une totale liberté de mouvements aux pieds et sollicite donc plus les muscles que les autres souliers. Autre innovation annoncée avec force début 2016 : la chaussure autolaçante !
Mais Nike n’est pas la seule marque à innover. Certains misent sur la légèreté comme la Hoka One One Stinson Tarmac qui ne fait que 335 grammes. Et des nouveaux entrants adaptent des technologies nouvelles à la course à pieds. C’est le cas de Bionec, nouveau venu dans le running, qui, avec la technologie Gold Reflect Line, capte les apports positifs du soleil pour les restituer au corps. La thermorégulation est donc favorisée et la récupération augmentée.
Mais les grands groupes ne sont pas les seuls à innover : des startups aussi inventent des nouveautés en matière de chaussure. Le meilleur exemple est certainement Enko, startup française qui a pu présenter sa chaussure au dernier CES de Las Vegas. Leur innovation ? La « double semelle ». Une sous le pied et une en contact avec le sol. Entre les deux, des ressorts qui emmagasinent l’énergie à l’impact et la restituent à la propulsion.
La chaussure n’est pas le seul « matériel sportif » dans lequel on innove. Autour des coureurs, autour des innombrables courses à pieds organisées, il y a la problématique de la nutrition sportive. Il s’agit d’un autre secteur qui a explosé en France ces dernières années avec des marques qui ont pourtant eu du mal à percer le marché français pendant un temps, tels Isostar ou Gatorade.
Dans ce domaine aussi l’innovation est essentielle. Wise Pack, avec sa technique d’encapsulation de liquide, crée des bulles d’eaux comestibles et bio dégradables et pourrait ainsi révolutionner les méthodes d’hydratation des coureurs.
Les objets connectés
La tendance n’est plus seulement à prendre ses chaussures et partir en forêt. Le running d’aujourd’hui, c’est aussi beaucoup la mesure de la performance. Nous sommes passés dans ce domaine du podomètre à l’accéléromètre pour finalement arriver à des objets de la vie de tous les jours qui mesurent la performance : bracelet d’activité, smartwatch, smartphone… L’exception aujourd’hui, c’est de ne pas avoir d’objet permettant de mesurer sa pratique.
Mais mesurer la performance ne suffit plus au pratiquant de running. Il veut aussi un confort général et notamment pouvoir courir au rythme de ses chansons préférées. On ne compte plus les fabricants de casque audio qui ont créé des versions spécifiques pour le sport, avec toujours plus d’innovation et de technologie.
Les applis dédiées
Corolaire des objets connectés, les applications dédiées. Elles permettent de mesurer la performance, de la partager, d’échanger, de se challenger… De Nike+Running à Endomondo, en passant par Strava, Runtastic et Runkeeper, des gros acteurs sont sur le marché et ont créé de véritables communautés de runners.
Mais attardons-nous plutôt ici sur quelques exemples de startups françaises qui ont su surfer sur cette vague du running connecté.
Pour commencer : Running Heroes. Il s’agit d’un un site internet qui valorise, encourage et récompense les coureurs, en leur faisant bénéficier d’offres exclusives auprès de marques partenaires au fur et à mesure de leurs kilomètres parcourus. Pour cela, Running Heroes s’appuie sur les applications mobiles et montres GPS de running les plus populaires (Nike+, Runtastic, Garmin, Runkeeper, Polar, Endomondo…)
Les partenaires du programme accordent des cadeaux ou offres exclusives valables directement sur leur boutique, en ligne ou physique, ce qui leur permet de communiquer auprès d’une cible qualifiée, de booster leur business direct, et d’engager leur communauté de coureurs au travers d’une expérience marketing émotionnelle et innovante.
Running Heroes, c’est aujourd’hui plus de 200 000 utilisateurs, mais aussi un modèle B to B qui fonctionne, des grandes entreprises qui utilisent cette solution pour créer des challenges en interne notamment.
Autre startup du running, focalisé sur le B to B, Checkpoints Factory. Il s’agit d’un opérateur de défis sportifs connectés pour les entreprises. Ils s’appuient sur l’essor des objets connectés (applications de mesure de performances sportives ou physiques + montres connectées) pour proposer des challenges sur-mesure aux entreprises, autour de la course à pieds, du cyclisme, de la marche et de l’activité sociale. Toutes les combinaisons sont possibles suivant l’expression de besoin des clients.
Enfin, SquadRunner travaille sur la gamification. Brice Chapignac, co créateur de SquadRunner l’explique : «On a essayé de mélanger Candy Crush, WhatsApp et Runkeeper ». Avec cette application, le running devient un sport d’équipe, et chaque sortie des participants rapportent des points à sa « team ». Un moyen de rendre plus ludique la pratique et aussi un nouveau levier de motivation.
Des innovations à l’infini
En parlant du matériel, des objets connectés et des applications du running, on a encore l’impression de manquer énormément d’innovation et de n’avoir abordé qu’une partie des tendances du running.
Pour le running féminin, des groupes de courses à pieds sont créés par Mademoiselle Run, site dédié aux pratiquantes.
Pour performer, des médias se sont spécialisés dans les conseils aux pratiquants à l’instar de Lepape.
Toujours dans cette tendance « performance », LSee pourrait avoir un impact déterminant en mettant la nutrition personnalisée à la portée de tous. Il devient possible de déterminer l’alimentation et l’activité physique adaptées aux spécificités génétiques et métaboliques de chacun.
Holodia et la réalité virtuelle vont permettre de rendre la pratique du running sur tapis beaucoup plus attrayante. Enfilez un casque de réalité virtuelle et immergez dans un environnement inoubliable pour une expérience unique.
Et le running s’est même ouvert au financement participatif avec par exemple la campagne YESWILLCAN2016 pour La Fondation du souffle. Will Palcy a réalisé sa campagne en Janvier 2016 sur Fosburit et collecté plusieurs milliers d’euros pour la fondation du souffle autour de son projet de courir 52 semi-marathons en 52 semaines autour du monde!
Il proposait à tous ses supporters un accès exclusif pour suivre son défi et des moments d’échanges dédiés tout au long de son périple.
Ce dossier a été réalisé par l’incubateur Le Tremplin, pour découvrir l’article original, cliquez ici.
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