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    La question du lien entre « le sport », « l’environnement » et « le développement durable » est souvent posée. Poser cette question c’est faire abstraction du fait que nous faisons partie d’un ensemble, d’un système économique, social, culturel et surtout finalement d’un écosystème. Nous prenons conscience que nous sommes inters dépendants. L’air que nous polluons est l’air que nous respirons, l’eau que nous rejetons est l’eau que nous buvons, les sols que nous utilisons sont les sols qui produisent notre nourriture et la biodiversité qui nous entoure est la biodiversité qui fait vivre notre écosystème.

    Nous pouvons aborder le rôle du sport dans la dynamique de développement durable par plusieurs biais. D’une part, le sport, comme n’importe quel secteur de notre société, a une responsabilité à assumer. Il doit prendre en compte les impacts environnementaux dans ses activités et les réduire. D’autre part, le sport, par les valeurs d’exemplarité et d’éducation qu’il véhicule, peut et doit jouer un rôle dans cette prise de conscience et dans le changement de comportement.

    La place du développement durable dans le Sport

    Il a le pouvoir de participer à changer nos modes de fonctionnement de manière durable et profonde. En outre, de manière plus prospective, les acteurs du sport doivent anticiper des évolutions. Les nouvelles attentes des pratiquants, y compris de ceux qui ne sont pas licenciés dans des clubs et qui représentent aujourd’hui la majorité (70% autonomes et 30 % licenciés) en indoor comme en outdoor, les réglementations futures, les pressions sur les sites de pratiques, l’acceptabilité du coût environnemental dans l’organisation des évènements sportifs, etc… sont autant d’évolutions à accompagner. Enfin le sport peut être source de solutions. Pourquoi ? parce que Le sport a été défini dans la Charte européenne du sport 2 ainsi : « Le sport renvoie à toutes formes l’obtention de résultats en compétition de tous niveaux. » Elle est plus satisfaisante à deux égards : elle est peu restrictive en matière d’activités, ce qui correspond bien à la diversification actuelle des pratiques mais, dans le même temps, elle met l’accent sur leur finalité comme critère distinctif. Cette définition a une autre vertu : elle présente explicitement « le développement de relations sociales et l’amélioration de la condition physique et psychique » et évoque implicitement certaines externalités positives du sport (santé, inclusion sociale…) ainsi que sa dimension de bien public.de la condition physique et psychique, le développement des relations sociales. Par sa capacité à canaliser les dynamiques économiques comme sociétales et les moyens afférents il peut être un acteur responsable et positif sur les enjeux environnementaux : le sport comme moyen de transport doux, le sport comme source d’innovation notamment dans l’écoconception des infrastructures, le sport comme vitrine des savoir-faire écoresponsables, etc…

    Le CIO a engagé très tôt une vision stratégique Agenda 21 avec l’intégration de normes environnementales dans les JO comme dans son nouveau siège à Lausanne éco-responsable.

    Généralement et en matière de sport notamment, deux approches sont possibles lorsque l’on parle d’intégrer les enjeux environnementaux dans une activité. La première consiste à optimiser et améliorer nos modes de fonctionnement au regard de l’environnement. La deuxième consiste à repenser et éco-concevoir l’activité dans son organisation même comme dans ses équipements et infrastructures. L’exemple le plus marquant peut être pris dans l’organisation d’un évènement sportif. Traditionnellement et assez naturellement les organisateurs intègrent les notions d’éco-responsabilité en mettant en place des actions ou systèmes organisationnels « éco responsables » : la mise en place de tri des déchets ou la mise en place de navettes collectives. Bien que cette première approche soit pertinente, repenser ou éco-concevoir sa manifestation permet une prise en compte des enjeux encore plus approfondie.

    Il s’agit là, si nous reprenons ce même exemple, de concevoir l’évènement sportif afin qu’il ne génère pas ou peu de déchets ou de déplacements (ou que le maximum de déplacements puisse être fait en mode de transport doux). Nous passons d’une éco-gestion consistant à gérer les impacts générés à une écoconception consistant à construire un évènement générant peu d’impact. Bien évidemment les deux concepts ne s’opposent pas mais se complètent à Ce fut le cas pour le dernier Super Bowl qui a été organisé avec zéro déchet. En effet, l'an dernier, le Super Bowl avait un nouveau score qui mesurait non pas les points marqués sur le terrain mais la quantité de déchets générés par l’évènement qui était recyclée. Toute la nourriture servie aux fans pendant le match est venue dans des conteneurs compostables. Les déchets qui n'ont pas pu être recyclés ont été envoyés dans une usine de valorisation énergétique pour produire de la vapeur afin de chauffer les bâtiments du centre-ville. Et depuis ce match, le stade a composté 160 tonnes de déchets supplémentaires et utilise une technologie intelligente pour maintenir son statut zéro déchet, réduisant ses émissions de CO2 sur la même période de 231 tonnes.

    Les défis auquel le sport fait face sur la question du développement durable

     Les changements climatiques

    L'effet de serre est naturel et maintient la Terre à une température « acceptable ». Si l'on augmente la quantité de gaz à effet de serre dans l'atmosphère au-delà d'un seuil, comme c'est le cas depuis plusieurs années, cet effet de serre s'emballe et provoque un changement climatique aux conséquences dramatiques.

    La pratique du sport et les spectacles liés au sport ne font pas exception : les activités humaines émettent des gaz à effet de serre. La France compte actuellement plus de 260 000 équipements sportifs, dont plus de la moitié a déjà plus de 40 ans. Une remise aux normes pourrait permettre aux équipements d'être moins polluants.

    En France, les transports sont à l'origine de 26 % des émissions des gaz à effet de serre. Le transport aérien et le transport routier sont ceux qui génèrent le plus d'émissions par kilomètre parcouru.
    Les effets des transports sur le réchauffement climatique sont donc déterminants. Mieux vaut donc, quand cela est possible, privilégier la marche à pied ou le vélo.

    L'éducation et la recherche

    Le sport fait plaisir et éduque tout au long de la vie. C'est aussi un fantastique spectacle. Pour que cela reste un plaisir, pour que les jeunes s'épanouissent, le sport doit être une école de la vie, respectueuse de l'environnement, des autres et de soi-même. C'est pourquoi, il est important que tous ceux qui encadrent les activités sportives et font vivre les clubs sachent ce qu'est le développement durable et comment le sport est concerné. C'est le défi de l'éducation, de la formation, et de tous les acteurs du sport.

    La responsabilité sociale

     61% des français déclarent avoir une activité physique régulière. 16 millions déclare être licencié dans un club avec les moins de 15 ans (scolaires). Plus de 2 millions sont des bénévoles. Dans le cadre de l’emploi dans le sport si 115.000 emplois existent dans les organisations sportives associatives il y en a 333.000 en activité dans les entreprises en lien avec le sport soit 448.000 au total. (Enquête BPCE Observatoire du sport Février 2020).

    L'enjeu de la responsabilité sociale du sport consiste, en ce sens, à permettre à toujours plus de personnes de pratiquer une activité physique. En encourageant l'implication de milliers d'hommes et de femmes dans le monde sportif, on lutte contre la discrimination, on développe l'esprit sportif et on redonne du sens à la solidarité.

    La santé

    « Un esprit sain dans un corps sain » : la formule est connue de tous. Obésité, maladies cardiovasculaires : le sport permet de prévenir ces problèmes de santé et se maintenir en bonne condition physique. De façon générale, la promotion et le développement des activités physiques et sportives sont des facteurs de bien-être et de bonne santé physique et psychique.

    La consommation

    Au total, les Français consomment chaque année près de 9 milliards d'euros en biens et matériels sportifs. Ces objets, ces équipements et ces consommations ont un impact non négligeable sur l'environnement lorsqu'on les fabrique, les emballe, qu'on les jette ou qu’on les recycle. Être bien équipé, mais pas suréquipé : voilà le challenge. En utilisant un matériel de qualité en lieu et place d'un matériel de mauvaise qualité, on évite d'avoir à trop souvent le remplacer.

    Les défis internationaux

    Développer une démarche de développement durable dans le sport ne s'arrête pas aux frontières. La sphère sportive est un vecteur de rayonnement pour la France, d'abord au travers de ses sportifs, dont la visibilité implique l'exemplarité en matière de développement durable. Ensuite, la France s'illustre grâce aux événements sportifs internationaux qu'elle organise. Ceux-ci se doivent alors d'être irréprochables sur le plan du développement durable, dans la mesure où ils représentent un lieu de sensibilisation privilégié, et une vitrine du savoir-faire français. Dans la même optique, les initiatives de solidarité internationale, de promotion de la paix à travers le sport peuvent être un moyen de rapprocher les peuples, par-delà les inégalités.

    Interview Barbara TESLAR et Alexis GALICE pour la Chaire AMOS

     Aujourd’hui le développement durable dans le sport a pris une telle mesure, que les futures managers du sport se doivent d’intégrer toutes ces notions, et cet apprentissage commence dès les études. Pour cela, AMOS Sport Business School et ses représentants, Barbara TESLAR et Alexis GALICE, se placent comme l’un des acteurs majeurs de cette apprentissage. ,

    « l’héritage se conjugue de plus en plus à l’aune du développement durable qui est désormais une autre manière de le penser mais en amont des évènements pour protéger notre planète ».
    Patrick TOUATI, Fondateur et président de AMOS.

    Pour Alexis GALLICE créateur de l’Agence CIALFI dans le DD
    « Le sport est lié automatiquement au développement durable par le biais de son apport sociétal et de sa forme d’organisation notamment en France qui est répartie entre le statut associatif historique et les nouvelles pratiques libres et autonomes plébiscitées qui trouvent aussi avec le, marché des réponses adaptées aux multi activités. Il y a beaucoup de pratique sportive, et notamment des pratiques de nature, ce qui est un lien direct avec la dimension écologique et environnementale. Et certaines de ces pratiques sont menacées par la dégradation de l’environnement (Ce n’est plus l’impact du sport sur l’environnement, mais l’inverse.) et pourrait disparaitre. (cf : Ski, canyoning, etc.) »

    Pour Barbara TESLAR Directrice de la qualité AMOS Group
    « La crise du COVID vient accélérer tous cela car les économies qui étaient pourtant bien développé se sont effondré. C’est un système qui n’est pas tenable sur la longueur. Le sport doit commencer maintenant et se servir de tous cela pour amener quelque chose de positif dynamique collectif ».

    C’est l’une des nombreuses raisons qui les ont amenés à travailler avec AMOS qui a créé  la  1ére Chaire en France dédiée aux équipements sportifs et au DD en partenariat avec l’Université de Bordeaux. Ceci dans le but « de réfléchir à des modèles de développement pour les étudiants par les étudiants dans le but de favoriser des politiques de dev durable ». Ils ont, dans cette optique, créer 2 programmes : AMOS soutenable (programme stratégique) et AMOS sustainability in sport (programme opérationnelle). De plus, ce sont des étudiants à la tête de la création de la cellule durabilité qui gère tout cela et qui accompagne les campus sur le fait de donner des leviers d’actionabilité pour les étudiants. « C’est le fait en tant qu’étudiants d’AMOS de savoir comment je contribue aux changements sociétaux. Par exemple, ils créer des projets tutorés, suscitent  des rencontres avec des entreprises  qui ont besoin d’aides sur ses sujets et qui apportent aussi leurs savoirs faire».

    C’est le positionnement d’AMOS aujourd’hui affirmant « Il n’y a de valeur dans le sport que celle que tu y mets, et c’est ce que tu en fais qui permet de dire si c’est bien ou pas bien ». Une définition durable de la responsabilité !AMOS Company Banner

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